Oatlands est situé à une heure de route au nord d’Hobart, et comme la plupart des villes/villages de Tasmanie, il rassemble la plupart de son attrait touristique sur son histoire répressive et carcérale…

Repéré en 1811 par le gouverneur Lachlan Macquarie qui trouvait que le paysage lui rappelait l’Ecosse, un village fut installé sur place, nommé Oatlands à partir de juin 1821.

Le « military precinct » d’Oatlands réunissait notamment une prison construite en 1830, qui était à l’époque le plus important bâtiment du village, entouré de murs de six mètres de haut (on pouvait y enfermer jusqu’à 270 prisonniers) et un tribunal de la cour suprême, construit par les prisonniers-forçats qui peuplaient l’île à l’époque, tout cela en faisait une potentielle capitale de la Tasmanie (nommée à l’époque Van Diemen’s Land) mais la décision fut finalement prise de faire d’Hobart la capitale de l’île.
On peut aussi y voir l’ancienne résidence des gardiens de prison et le vieux commissariat d’Oatlands… Super, nan ?

Hormis ces références répressivo-touristiques (la visite de l’ancien tribunal est payante), on peut aussi visiter le moulin d’Oatlands (Callington Mill) pour un prix complètement prohibitif, surtout pour un moulin reconstruit de toutes pièces : construit initialement en 1836, le moulin a été détruit par un incendie à la fin du XIXe siècle. Doucement restauré depuis les années 1970, le moulin est à nouveau en état seulement depuis 2010. Principalement pour le tourisme…

A voir gratuitement, le lac Dulverton et ses cygnes noirs, un bon paquet de maisons d’architecture georgienne (Oatlands serait le village australien où l’on peut trouver le plus de maisons de ce type).

Aujourd’hui, un peu plus de 600 personnes vivent à Oatlands.

Pour la blague, la dernière photo, là, représente l’arche Roche Hall, qui était au départ (en 1834) à l’entrée de la prison. Puis cinq ans après, ils ont décidé de mettre cet arche ailleurs, à l’entrée de l’école du village, peut-être pour signifier aux enfants qu’ici l’ordre règne… Maintenant, à Ross, il n’y a plus école ni prison, donc l’arche est situé devant rien du tout. Mais faut pas croire que c’est la joie pour autant.