Article publié le 28 décembre 2012 sur le site de Non-Fides:
Sydney (Australie) : Des anarchistes pleurent la mort d’un officier de police à leur manière
Le 6 Décembre 2012, la police a été envoyée dans une propriété d’Oakville Sydney pour un conflit de voisinage à propos d’une volière d’oiseaux. La police et les médias affirment que Mitch, 19 ans et Fiona Barbieri, 45 ans, se sont barricadés dans leur maison quand les policiers sont arrivés et que Mitch a gardé la police à distance avec une volée de flèches pendant un siège de deux heures. Peu de temps après, le détective inspecteur Bryson Anderson a tenté de pénétrer le patio arrière de Barbieri, il a alors été poignardé et serait mort quelques instants plus tard de ses blessures. Mitch et Fiona ont tous deux été accusés de sa mort.
Il s’en est suivi une semaine d’hagiographies des médias commerciaux tentant de dépeindre Bryson comme un héros tombé et la police de New South Wales comme des protecteurs courageux et des sauveurs de la « communauté », alors que les accusés, eux, ont été sauvagement vilipendés. Aucun flic n’est innocent de la brutalité de la routine du travail policier, ni de la torture déshumanisante de l’incarcération. En tant qu’officier de haut rang avec 26 ans dans la police, Bryson a beaucoup de sang sur les mains.
Au petit matin du 12 Décembre, nous avons lâché trois banderoles du pont St Hathem sur Parramatta Road à Petersham. Nous avons choisi de le faire le jour des funérailles publiques de Bryson, auxquelles la police et les médias ont encouragé les gens à assister. Cette petite action a été faite pour contrer la propagande des grands médias de blanchiment de la violence policière et de ses meurtres, en prétextant que « l’Etat tout entier est en deuil ». Nous avons voulu affirmer notre rejet de la protection de la police et notre solidarité avec les accusés.
Sur les banderoles :
Liberté pour Mitch et Fiona Barbieri
De Joseph Luker à Bryson, pas de larmes pour les flics morts
Fuck the policeJoseph Luker, membre de la police à pied de Sydney était le tout premier flic à être tué en service, en 1803.
Depuis les premières unités de police à avoir été établies à la suite de l’invasion britannique à la militarisation de la police en vigueur, les flics ont joué un rôle central dans le déplacement et l’emprisonnement des populations aborigènes et le contrôle des condamnés, des travailleurs pauvres colons ou immigrés dans l’intérêt des élites dirigeantes. La paix sociale que la police fait respecter permet la faim alors que le surplus de nourriture dans les supermarchés est jeté aux ordures, permet les sans-abris tandis que des bâtiments sont vides depuis des décennies. Cette paix sociale est un mensonge, seulement maintenue par une guerre constante contre les marginaux et les sous-privilégiés. La violence quotidienne des flics à notre encontre avec leurs matraques, poings, bottes, spray au poivre, tazers, menottes et leurs Glocks n’est pas un hasard. Ils ont choisi leur camp dans cette guerre, et nous aussi. Nous sommes contre toute paix à l’intérieur du capitalisme et nous encourageons le pillage, le squat et les affrontements avec la police pour récupérer du territoire commun du joug du capital.Tant qu’il y aura des flics patrouillant dans nos rues, arrêtant celles et ceux que nous aimons, nous harcelant à chaque tournant, la police sera attaquée.
Tous nos héros sont des tueurs de flics.
Traduit de l’anglais par nos soins d’Indymedia Sydney.