Nick Kyrgios victime de racisme en Australie

Dans un pays où à part les Aborigènes tout le monde est issu d’une immigration relativement récente, il y a de quoi s’étonner. Mais le racisme et la xénophobie en Australie ne sont pas des nouveautés (c’est même pire envers les Aborigènes), et se font particulièrement violents ces derniers temps…
Et sinon, attention à ne pas devenir des vieux/vieilles con-ne-s. C’est loin d’être une fatalité, mais, on le savait déjà: ça arrive.
Article publié le 7 juillet 2015 sur le site de L’Équipe:

– Nick Kyrgios victime de racisme en Australie

Dawn Fraser, ancienne gloire de la natation australienne, s’en est violemment prise à Nick Kyrgios après sa défaite contre Richard Gasquet à Wimbledon.

La défaite de Nick Kyrgios face à Richard Gasquet en huitièmes de finale de Wimbledon a eu des répercutions inattendues en Australie. Certes, l’attitude du joueur de 20 ans était critiquable. Entre manque de combativité, discussions houleuses avec l’arbitre et frustration trop visible, Kyrgios n’a pas été exemplaire. Mais la réaction de Dawn Fraser, ancienne star olympique de la natation avec trois titres olympiques sur 100 mètres entre 1956 et 1964, ne l’a pas été non plus.

«C’est dégoûtant. Je suis choquée de penser qu’il est venu jouer son match et qu’il l’a balancé. Ils (Fraser associe Bernard Tomic dans sa diatribe, suite au renvoi du joueur de l’équipe australienne de Coupe Davis, ndlr) devraient montrer l’exemple aux jeunes de ce pays. S’ils ne l’aiment pas, qu’ils retournent dans les pays dont sont originaires leur père ou leur famille. Nous n’avons pas besoin d’eux dans ce pays s’ils se conduisent de la sorte», a déclaré Fraser. Kyrgios s’est, pour l’instant, contenté de parler de «racisme flagrant» sur sa page Facebook.

Pour rappel, Kyrgios est né et a grandi à Canberra, la capitale australienne. Il est d’origine grecque et malaisienne. Tomic, lui, est né en Allemagne, mais est arrivé en Australie à l’âge de trois ans avec ses parents yougoslaves. La sortie de Fraser est d’autant plus ironique qu’elle était fortement opposée à toute forme d’autorité du temps de sa gloire. En 1964, elle avait été suspendue 10 ans pour diverses fautes durant les Jeux de Tokyo, dont le vol d’un drapeau dans le palais de l’empereur du Japon.

B.L.

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